Endométriose, Mesdames, il y aura des jours meilleurs !
Je partage ce jour un lien vers une conférence qui a lieu prochainement sur l’endométriose. Pour que les témoignages de femmes en pleine errance médicale ne soient plus.
Heureusement il y a aussi celles qui ont été superbement accompagnées, par des équipes médicales qui connaissent l’endométriose, et qui comprennent donc cette douleur, qui ne la jugent pas mais la prennent en charge quand les femmes, à bout de force, arrivent aux urgences en criant juste « stop, je n’en peux plus de cette douleur ».
Mais ces professionnels formés restent encore trop à la marge. Il faut continuer à faire parler de l’endométriose, à la raconter, à s’y former… Pour que dans un futur très proche plus aucune femme n’ait à se voir tendre un anti-dépresseur lorsqu’elle ne demande qu’une prise en charge de sa douleur, bien réelle, elle !
Les patientes ont un rôle immense à jouer, elles en connaissent parfois plus que leur interlocuteur sur le sujet… Alors qu’elles osent, demander des IRM (parce qu’une écho ne suffit pas), demander d’avoir un radiologue formé (pour que le diagnostic soit réellement posé), demander à recevoir des avis éclairés et savoir dire non à des prises en charge qui ne trouvent pas écho chez elles…
Si je prends la parole, c’est parce que je connais bien ce sujet, en tant qu’étiopathe et en tant que femme
atteinte d’endométriose.
J’ai eu la chance en tant qu’étiopathe de faire assez confiance à mes connaissances pour ne pas avoir à errer dans le désert médical avant que le diagnostic soit posé, et donc d’imposer mon idée, avoir accès rapidement à une IRM (avec tel lecteur d’imagerie), refuser la seule solution qui me fût proposée à l’époque, à savoir la prise d’hormones pour bloquer mes cycles (donc la ménopause artificielle)…
Aujourd’hui, je n’ai presque plus de phénomènes, comme de nombreuses femmes qui ont témoigné sur le sujet, comme de nombreuses patientes que j’ai eues la chance de rencontrer, j’ai à ce jour des rappels parfois que « tout n’est pas tout à fait ok ! » mais je vis normalement, et sans hormones !
Il m’aura fallu des années de suivis en médecines complémentaires, l’étiopathie fût d’un soutien quotidien (et je remercie mes collègues-amies pour les nombreuses séances et leurs disponibilités à chaque fois que j’en ai eu besoin !) … Et puis, j’ai cherché des pistes du côté de l’inflammation globale… Voilà comment la prise en compte de l’alimentation, de l’hygiène de vie, de l’équilibre de vie, s’est avérée être des plus essentielles pour arriver au bout de ces douleurs !
C’est pourquoi aujourd’hui, je ne peux accompagner mes patientes sur ce chemin autrement qu’en prenant en compte tous ces aspects de leurs vies ! Mais je suis aussi à même de leur dire qu’avec de la patience, de la détermination, elles pourront connaître des jours meilleurs… Peut-être faudra-t-il passer par une opération, par des hormones, par une PMA, par des phases de mieux et des phases de flambées… Mais peut-être pas… et pour sûr, il y aura des jours meilleurs.
Je souhaite dire à quel point j’ai une grande admiration pour toutes ces femmes, cette pathologie chronique nous amène chaque jour à nous penser, nous questionner, nous comprendre, physiquement et psychiquement… C’est épuisant, et c’est aussi une formidable occasion de mieux se connaître, et d’apprendre à faire des choix et devenir actrice de sa santé !
Solidarité et pensées à toutes celles qui sont en combat quotidien.
Marjolaine HERBERT-CHARTIN, étiopathe
Experte en troubles gynécologiques (endométriose, fertilité, cycle menstruel)